Water & Sand (2021)
pour quatuor à cordes et électronique
Cette pièce tire son inspiration d’un constat : l’eau et le sable sont les deux ressources naturelles les plus exploitées par l’Homme. Nous en sommes de plus en plus dépendant, et les extrayons plus vite que leur rythme de renouvellement. Mais ces deux ressources sont également liées par un paradoxe : elles sont extrêmement abondantes, et pourtant extrêmement rares dans leur forme exploitable. Cette opposition entre abondance et rareté oriente la plupart des gestes musicaux développés tout au long de la pièce, et organise sa dramaturgie.
Dans cette pièce, une attention particulière est portée au détail dans l’écriture instrumentale, ce qui permet de tirer du quatuor une large palette sonore, à la manière d’une orchestration : d’une masse polyrythmique très dense à des touches plus délicates, en passant par une opposition violente entre un instrument soliste et les trois autres, sorte de réminiscence du concerto.
Constituée presque exclusivement de sons de synthèse, ainsi que d’enregistrement d’instruments du quatuor, la piste de sons fixés se veut évocatrice d’une fusion entre fluidité et minéralité, comme un état flottant, entre deux mondes.